Mieux vaut enseigner les vertus, disait Spinoza, que condamner les vices. Il ne s'agit pas de donner des leçons de morale, mais d'aider chacun à devenir son propre maître, comme il convient, et son unique juge. Dans quel but? Pour être plus humain, plus fort, plus doux, plus libre. Les vertus sont nos valeurs morales, mais incarnées: toujours singulières, comme chacun d'entre nous, toujours plurielles, comme les faiblesses qu'elles combattent ou redressent. Il n'y a pas de Bien en soi. Le bien n'existe pas; il est à faire, et c'est ce qu'on appelle les vertus. Ce sont elles que je me suis données ici pour objet: de la politesse à l'amour, dix-huit chapitres sur ces vertus qui nous manquent (mais point totalement: comment pourrions-nous autrement les penser?), et qui nous éclairent. A. C.-S.Un beau livre d’éthique pour notre temps. Jean Blain, L’Express.
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